Source : LaNouvelleRépublique.fr

23/06/12

" Mon chien a été abattu à bout portant "

“ On a tué mon chien avec un fusil de chasse ”, nous a confié Caroline Partaud, d’Aigonnay, qui fera tout pour connaître l’auteur du coup de feu.

Ethan était un bouvier bernois âgé de deux ans et demi.

Coup de téléphone à notre rédaction l'autre matin. Une voix indignée, déformée par la colère. Caroline Partaud veut faire savoir le drame qu'elle vit depuis le début de la semaine. Le cadavre d'Ethan, son bouvier bernois âgé de deux ans et demi, a été retrouvé mardi au détour d'un fossé, au bout d'un champ du lieu-dit « Jussay », sur la commune de Mougon. Et sa mort n'a rien de naturel.

« Le vétérinaire a compté cinquante plombs, raconte Caroline. Il en avait dans la tête, le cou et le thorax. » Pour elle, le doute n'est pas permis : son chien n'a pas été victime d'un accident, « il a été abattu à bout portant ».

" Lundi, il n'est pas revenu… "

« Ce chien avait l'habitude de fuguer. Il quittait la maison, allait se balader dans le village et les alentours. Mais il n'était pas agressif, tout le monde le connaissait. Lundi matin, je l'ai fait sortir, comme d'habitude. En principe, il revient rapidement après son petit tour et je le renferme dans la maison avant de partir travailler. Mais pas cette fois. J'ai dû partir, ma fille l'a attendu, l'a appelé… On a demandé à une voisine. Mon mari a fait plusieurs fois le tour du village… personne ne l'avait vu. Le lendemain matin, comme il n'était toujours pas réapparu, j'ai appelé les gendarmes. J'ai appelé toutes les mairies, la SPA… Toujours pas d'Ethan. Jusqu'à ce mardi… »

« Vers midi et quart, la mairie de Mougon m'a appelée. Un paysan était venu signaler un gros chien mort, il l'avait remarqué en entrant dans son champ. J'ai téléphoné à l'agriculteur qui m'a décrit un chien tricolore. J'ai tout de suite compris que c'était Ethan. »

En fin d'après-midi, le bouvier bernois était autopsié. « Il a été abattu à bout portant et sans doute d'un coup de fusil de chasse », fulmine sa maîtresse, traumatisée, qui en vient à imaginer les pires scénarios : « Si ça se trouve, quelqu'un l'a attrapé avec une corde pour l'entraîner à l'écart… » Sa seule et bien maigre consolation : « Vu l'impact, il n'a pas eu le temps de souffrir. »

Pourquoi ? Un acte gratuit ? Le chien gênait-il le voisinage ? Quelqu'un a-t-il voulu se venger ? Caroline ne veut pas s'avancer. Elle a déposé plainte auprès des gendarmes, a alerté plusieurs associations de défense de la cause animale. Surtout, elle tient à faire savoir qu'elle fera tout pour retrouver l'auteur de ce « coup de fusil ignoble ».