• Il égorge et dépèce son chien pour éviter les frais de vétérinaire.

    Source : L'Avenirdel'Artois

    04/01/12

     

    Il égorge et dépèce son chien pour éviter les frais de vétérinaire.

     

    C'est une bien sordide affaire de torture d'un Jack Russel qui a été jugée lundi 30 janvier en comparution immédiate, au tribunal d'Arras.

    C'est une bien sordide affaire de torture d'un Jack Russel qui a été jugée lundi 30 janvier en comparution immédiate, au tribunal d'Arras.

    Lors de sa plaidoirie, l'avocat de la défense, Me Mohamed Belbachir, a trouvé les mots justes pour décrire ce sordide fait divers : « on est entre L'enfant sauvage de Truffaut et Le père Noël est une ordure ».


    Le 4 janvier, un Arrageois de 28 ans rentre chez lui voie Chateaubriand passablement aviné et sous l'effet de médicaments qu'il ingurgite en nombre. Les premiers à faire les frais de son excès de colère sont sa femme et ses enfants. La distribution de gifles et coups aurait été générale. Dans son énervement, Maxime* saisit le Jack Russel de la famille et le balance à travers le domicile.
    L'animal semble blessé à la patte.

    Un véritable acte de barbarie Le couple se rend donc chez le vétérinaire qui diagnostique une fracture. Face au devis présenté par le spécialiste, de près de 350 euros, comprenant l'opération et un traitement, le couple est dépourvu. Endettés, ils ne peuvent sortir la somme demandée, ils reprennent donc l'animal et retournent à leur domicile.

    Là, on bascule dans l'horreur complète. Lors de l'audience de comparution immédiate de ce 4 janvier, Maxime* n'aura pas à s'exprimer sur les faits puisqu'une expertise psychiatrique a été demandée. Comment en aurait-il pu en être autrement ? Comment un homme peut-il se retrouver à égorger un Jack Russel dans une baignoire ? Comment un homme peut-il en être réduit à planter une fourchette à viande dans le crâne du petit chien pour le bloquer dans une position idoine afin de mieux le dépecer ? Un dépeçage en règle pour retirer la puce d'identification de l'animal...

    Médicaments plus alcool
    Le prévenu aura à répondre à ces questions le 5 mars prochain, date de renvoi de l'affaire. Car aujourd'hui, il s'agit de savoir si le jeune homme doit être maintenu ou non en détention provisoire. Son casier judiciaire ne plaide en la faveur d'une remise en liberté, même provisoire. Ni l'ensemble des cachets avalés quotidiennement par ce dernier : Valium, Tranxène, Zolpidem, Temesta... Justement, ce 24 janvier, il en avait consommé quelques-uns avec de l'alcool. Pour ne rien arranger, il était aussi sous contrôle judiciaire et porteur d'un bracelet électronique.

    L'avocat des enfants, Yann Osseyran, rappelle que ses clients « ont assisté à une scène abominable et ont entendu le chien hurler ». Son confrère, Sébastien Blanchart, regrette « l'absence de remords » et juge le prévenu « calculateur », mettant l'index sur deux récentes tentatives de suicide, dont l'une avec des allumettes pour s'ouvrir les veines. Étant donné le mode opératoire, le substitut Chodkiewicz demande une expertise psychiatrique dans ce qu'il qualifie de « dossier ignoble ».

    L'avocat de la défense, Mohamed Belbachir tente d'arrondir les angles. « Mon client était dans un état second ». Il rappelle également les carences nombreuses de son client, qui sera jugé le 5 mars. En attendant il est maintenu en détention.

    * Pour protéger les victimes que sont sa concubine et ses propres enfants, le nom du prévenu a été modifié.

    Comment un homme peut-il se retrouver à égorger un Jack Russell dans une baignoire ?

     


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :